Quand récolter mon cannabis ?

À part quelques exceptions, le cannabis est une plante annuelle qu’il faut récolter en automne lorsqu’on le cultive en extérieur, ou 6 à 13 semaines après sa germination, en fonction des variétés, en intérieur.

Toutes les variétés de cannabis ne doivent pas être récoltées simultanément. Si vous avez acheté votre cannabis dans une banque de graine, le nombre de jours avant récolte est généralement connu. 
Mais la maturité n’est pas le seul élément à prendre en compte, particulièrement en extérieur.

La météo, la date du dernier engraissage, une attaque de champignon sont autant de facteurs qui peuvent influencer votre date de récolte. 

Cisaille récolte

La maturité

Lorsque votre cannabis arrive à maturité, ses trichomes deviennent laiteux et ne sont plus transparents. Si les pistils brunissent, c’est également un signe que la récolte est proche. Cependant des pistils oxydés (bruns), ne sont pas toujours le signe que la plante est à maturité puisque chez certaines variétés peut avoir des pistils qui s’oxydent très vite par rapport à la maturité générale de la plante. À l’inverse chez certaines variétés les pistils ne s’oxydent jamais.

C’est pourquoi, si vous le pouvez, il faut investir dans une loupe qui vous permettra de surveiller les trichomes. Ceux-ci se créent au fur et à mesure du développement de la plante. Ils sont au début transparent puis de plus en plus laiteux. Finalement lorsqu’ils vont également s’oxyder cela signifiera que l’on passera le stade optimal de maturité de la plante et elle sera plus propice au développement de moisissures.

Loupe cannabis

Observation à la loupe

Thricomes à maturité

La météo

Une mauvaise météo peut vous forcer à couper plus tôt que prévu votre cannabis, au risque de voir votre récolte détruite par la moisissure.
À l’inverse, un été indien peut vous permettre de porter votre cannabis à une bonne maturité. Cela dépend de votre climat et d’un peu de chance.
Il vaut mieux que votre cannabis soit sec au moment de la récolte. Préférez récolter après une ou deux journées de soleil successives. Scrutez bien la météo afin de prévoir la date probable de votre récolte et programmer le rinçage. Le rinçage signifie un arrosage à l’eau claire uniquement afin de purger la plante de tout excès d’engrais.

Le dernier engraissage

Il faut attendre au moins une semaine après votre dernier engraissage pour récolter. Cette date varie particulièrement en fonction de la quantité d’engrais reçus par la plante. Lors des cultures intérieures, le cannabis est souvent engraissé continuellement. Il faut dans ce cas attendre au moins deux semaines avant la récolte. En extérieur, l’engraissage est souvent plus rare et la plante profite de l’eau de pluie, dans ces circonstances attendez au moins 1 semaine. Cependant, c’est vous qui aurez cultivé vos plantes, si vous estimez avoir beaucoup engraissé votre plante, laissez également deux semaines de rinçages. Il vaut mieux quelques jours de rinçage en plus qu’en moins.
Comme la période de rinçage est assez longue, il est important de ne pas engraisser jusqu’à la dernière minute. En effet, si la météo devient mauvaise et/ou que vos plantes commencent à moisir il faut pouvoir être en capacité de récolter. Si vous présupposez une attaque fongique à cause de la météo mauvaise, commencez le rinçage. Si vous habitez dans une région particulièrement pluvieuse, ne donnez plus d’engrais à vos plantes après mi-septembre.

La moisissure

Les deux attaques de champignons qui sont le plus à redouter par votre cannabis, surtout en extérieur, sont celles de la pourriture grise, et l’oïdium. 

Le botrytis

Le botrytis ou la pourriture grise, fera moisir vos fleurs de l’intérieur. Vous pourrez remarquer un changement de couleur de vos fleurs (brunâtre), et un nuage duveteux.

En culture extérieure

La chaleur et l’humidité favorisent l’apparition de ce champignon. Si vos plantes commencent à en développer et qu’il n’y a pas de beaux jours à l’horizon, mieux vaut couper votre cannabis. En effet, ce champignon se propage assez vite. Rien, si ce n’est une bonne météo, ne peut prévenir son apparition. Cependant, certaines variétés y sont plus sensibles que d’autres. Si vous habitez dans une région humide avec des automnes pluvieux, évitez les variétés qui y sont sensibles.  Si vous avez un espoir de pouvoir continuer votre récolte grâce à une météo favorable, ne coupez que les branches ou les plantes vraiment atteintes. Vous devrez enlever les têtes ainsi pourries. Il ne faudra pas les fumer ni les manger. 

En culture intérieure

Si ce champignon apparaît à l’intérieur, c’est que l’humidité y est bien trop importante. Acheter premièrement un hygromètre et un thermomètre afin de contrôler votre environnement. Vous devrez probablement améliorer l’aération de votre chambre de culture en y mettant des ventilateurs, ou un extracteur d’air si ce n’est pas fait. Vous pouvez également investir dans un déshumidificateur. 
Vous pouvez également changer votre méthode d’arrosage. Peut-être arrosez-vous trop ? Ou investir dans un goutte-à-goutte qui permet de réduire l’humidité en apportant la quantité d’eau strictement nécessaire à vos plantes.
Finalement, vous pouvez également envisager de réduire le nombre de plantes que vous cultivez. Trop de plantes collées augmenteront l’humidité et empêcheront une bonne aération des fleurs.

Botrytis

Attaque de botrytis sur une fleur de cannabis

L’oïdium

L’oïdium est un champignon volatile, dont les spores au gré du vent vont se propager sur votre cannabis. Il se développe comme le botrytis dans des climats humide et chaud. Ce champignon apparait en premier sur les feuilles. Si vous laissez l’oïdium se propager, il pourra même envahir vos fleurs. Certaines variétés y sont plus sensibles, mais il pourra attaquer à terme tous les plants de cannabis. L’avantage de lutte que nous avons contre ce champignon est qu’il existe des traitements préventifs bio, comme le fenicur, à base de fenouil.

En culture extérieure

L’oïdium va se développer dans des climats assez chauds, il est un risque plutôt en septembre dans les climats tempérés, s’il pleut régulièrement et qu’il fait chaud la journée. Un traitement préventif avant la floraison au milieu de l’été est toujours bénéfique et vous évitera bien des invasions. Il est très envahissant, mais sur des petites surfaces de culture il est possible d’arracher à la main est délicatement les feuilles touchées. Attention les spores sont très volatiles et une mauvaise manipulation peut faciliter sa propagation au lieu de la réduire. 
Si l’oïdium apparait tôt dans la saison, essayez de tailler votre cannabis pour l’aérer. Si vous êtes presque à maturité et que la météo reste chaude, vous devrez probablement récolter. Un coup de froid pourrait ralentir sa propagation, mais sinon l’oïdium se propage extrêmement vite et peut facilement ruiner des surfaces de culture. 

En culture intérieure

L’oïdium peut être problématique, car il y fait souvent assez chaud et une légère humidité va favoriser son développement. Un traitement bio préventif comme le fénicur sera bénéfique durant la croissance et évitera un développement trop important de l’oïdium dans les chambres de culture suffisamment tempérée. Essayez également baissez la température et l’humidité de votre chambre de culture.  L’oïdium n’aime pas le froid et sa propagation sera ralentie.

Si vous ne pouvez pas maitriser l’oïdium et qu’il est trop tard pour traiter vous devrez malheureusement récolter.

Que faire après la récolte de cannabis ?

Il faut le mettre à sécher dans un espace ventilé dans le noir. Ensuite il faudra l’effeuiller délicatement, avant de commencer le curing dans un pot en verre.

 

Bonne récolte!

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